Le Morbihan

Le Morbihan, c’est la Riviera bretonne

Apprécier le Morbihan, le comprendre et mieux le respecter lors d’un séjour, c’est avant tout connaître les caractéristiques qui le composent.

Le Morbihan, ce pays grand ouvert sur la mer, est le seul département de France à ne pas porter de nom français. Le département doit son nom au golfe que les Bretons, dans leur langue, ont appelé Mor-Bihan, c’est à-dire « petite mer », par opposition au Mor Bras,« la grande mer », l’Océan Atlantique.

Le Morbihan, c’est la Bretagne iconique, un concentré de Bretagne sans les inconvénients que sont distance et météo-dépendance. Le climat de la Bretagne Sud est différent du Nord; c’est une sorte de Sun Belt avec un patrimoine extraordinaire

Armor et Argoat

Le Morbihan offre deux aspects géographiques bien distincts: Le littoral (Armor) et l’intérieur des terres (Argoat).

L’Armor

L’Armor représente une frange de terre, d’une largeur souvent inférieure à vingt kilomètres, qui s’étend sur cent cinquante kilomètres de long depuis l’embouchure de la Laïta jusqu’à celle de la Vilaine.
Son visage est infiniment varié: longues plages au sable blond propices aux joies du nautisme, côtes découpées battues par les vagues, à la fois sujet d’admiration pour le touriste et sujet d’effroi pour le marin; enfin, ces profondes rias qui échancrent la côte afin que, mieux que nulle part ailleurs, la terre et la mer puissent être intimement liées.
C’est sur cette frange littorale que se concentre l’essentiel de l’activité humaine et économique du département : Vannes, capitale historique et administrative, se répartit les activités avec Lorient, centre industriel.

Le Morbihan compte également de nombreuses îles océaniques

La plus célèbre et la plus grande est Belle Ile en mer (« La bien nommée »). Les autres, mises à part Groix (« l’île de la sorcière » en breton) accessible depuis Lorient , Houat (« canard » en breton) et Hoëdic (« caneton » en breton) sont de tailles modestes.
Des navires courriers assurent un passage régulier vers ces îles au départ de Quiberon, Lorient, Vannes et même Locmariaquer.

Une particularité du Morbihan : les rias ou rivières. Une ria est une avancée de la mer dans la terre à la rencontre d’une rivière. La ria est composée d’eau saumâtre (mélange d’eau de mer et d’eau douce). La ria d’Etel compte quelques superbes ilôts dont le plus célèbre est l’île de Saint Cado reliée par un pont à la côte.

L’Argoat

L’intérieur du Morbihan, présente un autre caractère. Autant la côte apparaît souvent dénudée, autant le reste du pays est verdoyant. On y rencontre des sites agréablement accidentés avec, au centre du territoire, la barrière des landes de Lanvaux et, au nord-ouest, les Montagnes Noires qui culminent à 297 mètres.
Sillonnée par de nombreuses rivières, la campagne comporte beaucoup de bois de chênes et de hêtres ou de pins maritimes, et surtout des talus plantés d’arbres qui délimitent les parcelles cultivées, formant un paysage de bocage, transformé peu à peu par le remembrement. La lande, avec ses bruyères, ses genêts et surtout ses ajoncs épineux couvre encore de vastes espaces.

Au bord du Blavet

Dans cette partie du territoire, où la population est moins dense que sur le littoral, les villes et les bourgs demeurent de faible importance.
Toutefois, cette distinction entre l’Armor et l’Argoat ne doit pas masquer la profonde unité que constitue le Morbihan. Son histoire, ses traditions et ses hommes l’unissent. L’élément le plus représentatif en est encore le granit, cette roche dure sur laquelle la contrée s’est édifiée.
Dans ses imposants mégalithes, dans ses antiques calvaires, dans ses fontaines, dans ses ruines d’enceintes fortifiées, dans ses chapelles aux clochers ajourés, dans son habitat, etc., on retrouve cette unité.
Ainsi, terre et mer, à travers leur mystérieuse alliance, font de ce pays un cadre de vie agréable, au climat d’une douceur exceptionnelle due aux courants secondaires du Gulf Stream.
Conscients de ces richesses, les Morbihannais ont cherché à développer le tourisme, qui est devenu aujourd’hui un des éléments majeurs de la vie économique régionale.
Or, la venue de touristes attirés par le littoral impose que tous prennent soin de l’environnement, en respectant autant le travail de l’homme que le patrimoine précaire constitué par le monde animal et végétal du littoral.

L’ermitage Saint Gildas, au bord du Blavet, à Bieuzy les eaux